Water_404: La sécheresse dans le nord chilien.
Au Chili, une crise importante s'aggrave d'année en année, celle du changement climatique et de sa problématique première : le manque d'eau.
Libéralisée à outrance sous Pinochet, aujourd'hui accaparé par les grandes plantations d'avocats, l'eau fait cruellement défaut. Le pays fait face à la pire sécheresse de son histoire.
Au Chili, les pouvoirs publics à travers la Direction générale des eaux octroient des "droits de l'eau". Une fois acquis, ils peuvent être vendus, cédés, des droits qui ont souvent été distribué gratuitement aux grandes entreprises. Ils sont gérés telle une propriété immobilière, et protégés par la Constitution : acquis à perpétuité par les acheteurs, ils sont transmissibles et libres d’utilisation. Le Code de l’eau ne définit aucun usage prioritaire dans l’attribution : boire ou se laver n’est pas prioritaire.
Un système inéquitable et inefficace, car les droits sont accordés à qui en fait la demande, les grosses entreprises sont alors favorisées car elles possèdent les moyens de monter les dossiers rapidement.
À l’inverse, les petits usagers sont souvent exclus de cet accès. Parfois, c’est qu’ils n’en ont tout simplement pas fait la demande. Il est aussi fréquent que les petits usagers vendent leurs droits d’eau aux grosses compagnies dans des bassins fermés à de nouveau droits de l'eau.
Le réchauffement climatique est aussi un des principal mis en cause. Dans le nord du pays, les précipitations ne dépassent pas quelques millimètres ces dernières années. Une région dont l'économie est basée principalement sur l'agriculture. Les champs secs des paysans pauvres jouxtent les verdoyants des plus riches. Une fracture économique devenue insoutenable pour la plupart.
Parfois la sécheresse est si forte que certains habitants sont contraints de migrer pour trouver une vie plus prospère. Ils abandonnent maisons et plantations et deviennent les premiers réfugiés climatiques de leur pays.
À travers l'exemple du Chili, la corrélation : "Economie, Environnement, Population" est plus qu'évidente. Un libéralisme débridé, selon la doctrine duquel, le libre jeu des entreprises, et la liberté économique ne doivent pas être entravés, a des impacts graves sur les populations et notre planète. Ces dernières années, des mouvements sociaux sans précédent, bousculent les démocraties. Une contestation violemment réprimée par les forces de l'Etat en question, qui pousse à croire que la volonté de changement ne serait pas désirée par les instances de gouvernance.